Les traces les plus anciennes du peuplement sont des silex taillés du paléolithique que les labours déterrent encore ici et là, non loin du Périgord et de ses sites préhistoriques célèbres. Mais si le nom évoque les exploitations et villa gallo-romaine comme tous les suffixes en "ac", l'organisation villageaoise remonte probablement au Moyen Âge où, dans une province de Guyenne disputée entre souveraineté anglaise et féodalité française, les défrichements agricoles et peuplements d'écarts se sont étendus non loin d'anciennes "mottes", châteaux, et bastides bénéficiant de "franchises" (Lauzun, Saint-Barthélémy, Miramont, Allemans, La Sauvetat, Castillonnès, Villeréal...). L'apogée démographique fut atteinte à la fin du XIXe siècle où apparurent quelques gentilhommières au centre d'un système de métayage agricole. Le déclin, accentué par la Grande guerre où périrent au combat quatorze jeunes montignacais, fut enrayé dans l'entre-deux guerres et jusqu'au fort exode rural des années 1970-2000, par une immigration de main d'œuvre agricole d'abord italienne -vers 1950 près de la moitié des écoliers en étaient issus- à laquelle se joignirent de nombreuses famllles d'agriculteurs venus des régions françaises de Bretagne, du Nord, de l'Aveyron, puis quelques rapatriés. L'établissement récent de quelques familles anglaises vient compléter ce remarquable "melting pot" qui n'a pas effacé pour autant un peuplement et une culture gasconne fédératrice, demeurée vivace jusqu'à aujourd'hui dans la langue, la cuisine, le vêtement.