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  Laparade

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MessageSujet: Laparade       Laparade Icon_minitimeDim 5 Fév - 10:23

Aux temps préhistoriques, il est assez vraisemblable qu'il y ait eu un établissement humain sur l'escarpement qui domine la vallée : des haches de pierre et des silex taillés ont été trouvés en divers points de la commune.

La fondation

La bastide de Laparade fut fondée en 1265 par Alphonse de Poitiers, frère de Louis de France, sous le nom de Castelseigneur.

Elle fut fondée sur la paroisse de l'église matrice Notre-Dame-de-Touraille, par contrat de paréage entre l'abbaye de Clairac, propriétaire des terres, et Alphonse de Poitiers. L'acte de paréage fut signé le 4 juillet 1265.

Castelseigneur fut construit suivant un compromis entre le plan dit "en échiquier" et le plan en fuseau des bastides de promontoire. Une partie du territoire était destinée aux maisons, la deuxième aux jardins, la troisième aux champs ou aux vignes. Des terrains, les "communaux", étaient laissés indivis afin que les pauvres gens puissent faire pâturer leurs bêtes ou ramasser des fagots. Les forêts et les carrières voisines fournirent le bois et la pierre à bâtir. Une fois le plan tracé, les lots, tous égaux, furent attribués par adjudication, l'acte de paréage fixant les redevances à payer. Les habitants s'étaient engagés à construire leur maison dans l'année sur une ossature de pans de bois garnie de torchis, de pisé ou de tuiles plates disposées en épi.

La protection d'Alphonse de Poitiers la mettant à l'abri de l'oppression seigneurale et des exactions des pillards, la bastide se peupla vite.

À la mort du prince (en 1271), Guillaume de Cohardon reçut au nom du roi le serment de fidélité de Castelseigneur.



En 1277, Castelseigneur devient Laparade On ne connaît pas la raison exacte du changement de ce nom. Peut-être à cause de l'idée de défense. Ou en référence à la "Parade" des villes anglaises, le lieu "d'où l'on découvre la plus belle vue".

Au Moyen Âge, la bastide jouit d'une organisation politique très complète et de précieux privilèges : pas de servitudes corporelles, pas de taille arbitraire, un régime municipal et la sauvegarde royale. En outre, elle jouissait du droit de douze grosses foires par an.

La juridiction de Laparade comprenait, outre la ville et le faubourg de Touraille, les paroisses de Roubillon (commune de Castelmoron sur Lot), Saint-Jean-des-Peyrières (sur le coteau), Sermet et Suberbos (ou Subrebosq) (commune de Castelmoron sur Lot).

Au sud, sur l'emplacement actuel de l'ancienne école maternelle et de la promenade publique, s'élevait un château fort, flanqué d'au moins deux tours et de donjons. Au nord et à l'ouest, il y avait de profondes douves, dont une partie existe toujours. Il était défendu de faire boire les animaux dans les fossés et d'y laver le linge.

Le bourg était entouré de murs solides : les remparts, percés de trois portes : l'une vers Monclar (en face du temple actuel), les autres vers Clairac et les fossés.

Autrefois, le commerce y était prospère et la population beaucoup plus nombreuse qu'aujourd'hui. Le village était réputé pour ses vignobles, ses prunes, ses figues séchées, ainsi que pour ses tisserands et ses chapeliers Les chapeaux de feutre étaient faits d'un mélange de laine et de poils de lapin ou de lièvre. en particulier dans le faubourg de Touraille. On y travaillait aussi le cuir.

Laparade possédait deux églises et un hôpital. Le clocher de l'église actuelle (au centre du village) est le seul élément à avoir subsisté de cette époque.

Pendant la Guerre de Cent Ans

En 1344, Laparade est concédé à Guillaume-Raimond 1er, seigneur de Caumont.

En 1348, une terrible épidémie de peste noire décime la moitié de sa population.

En 1360, après la défaite de Jean le Bon à Poitiers, le Traité de Brétigny livre l'Agenais aux Anglais. Tous les seigneurs et toutes les villes, dont Laparade, prêtent serment de fidélité au roi d'Angleterre et au Prince Noir, nommé gouverneur de Guyenne.

En 1370, Charles V, aidé de son frère, le duc d'Anjou, et de Du Guesclin, entreprend de reconquérir la Guyenne. Laparade redevint française.

Tout est remis en question par Charles VI et la querelle des Armagnacs et des Bourguignons. Pris d'assaut au profit de Henri VI d'Angleterre par les bandes armées de Rodrigue Larivadin en 1434, le village est repris en 1437 par Rodrigue de Villandrando, autre mercenaire espagnol, surnommé "l'écorcheur", pour le compte de Charles VII.

Sous la Réforme

Le voisinage de Clairac, important foyer protestant, favorise le développement de la Réforme au XVIe siècle. Laparade abrite de nombreux huguenots.

En 1573, la bastide est prise d'assaut par les troupes catholiques de M. de La Vauguyon. Les protestants se réfugient dans la tour du château. Celui-ci est incendié et plus d'une centaine de personnes y périssent.

Laparade, cependant, reste une ville profondément protestante. La halle est transformée en temple.

Henri de Navarre vint chasser en 1583 aux environs de Clairac et de Castelmoron, et il est fort possible qu'il soit venu à Laparade.

Le 12 février 1616, les Consuls déléguèrent auprès du duc de Rohan et des députés des églises réformées assemblées à Loudun, le sieur Janin pour les informer que Gabriel de Gervain, écuyer, sieur de Roquepiquet, avait été choisi comme gouverneur de la ville. Le 14 mars 1617, le Conseil de Basse-Guyenne, assemblé à Bergerac, confirma ce choix. M. de Roquepiquet fut placé à la tête d'une compagnie de mousquetaires à cheval, sous l'autorité de M. de La Force.

Lorsque la guerre de Guyenne éclata, Laparade fut frappée d'une contribution pour l'entretien de la garnison en place à Clairac. Les Consuls, trouvant l'imposition trop lourde, refusèrent de payer. Deux d'entre eux furent arrêtés et emprisonnés.

Le 20 décembre 1621, Louis XIII donna l'ordre au conseiller Duduc de faire démolir et abattre les fortifications. En 1622, les remparts sont rasés.

En 1631, une épidémie de peste survient à nouveau dans les environs et est particulièrement meurtrière dans le village.

Durant le régime de l’Édit de Nantes, le culte catholique fut rétabli et la messe célébrée sous l’arceau du clocher.

De 1645 à 1648, le culte catholique fut de nouveau supprimé. Mais le clergé ne désarma pas et en 1648, il obtint du Parlement de Nérac, la réouverture de l’église. L’abbé de Clairac, accompagné de 20 prêtres, planta une croix sur l’emplacement de l’église, et, en attendant sa reconstruction, les offices furent célébrés dans la vieille tour, dernier vestige du château incendié.

Sous Louis XIV

Mazarin ayant confirmé les édits garantissant leurs libertés, la communauté protestante de Laparade fait allégeance au jeune Roi et à la Reine régente.

La misère était grande. En 1650, les Consuls Étienne Saffin, Jacob Badel, Pierre Desclaux et Joseph Gaches. s'adressant au Roi " lui représentaient que de depuis de longues années la communauté de Laparade avait souffert des dépenses extraordinaires par raison des gens de guerre, que les plus pauvres des habitants étaient réduits à la mendicité et pressés d'abandonner leurs logis ". M. de Maleprade et le pasteur Brignol furent envoyés " au-devant de Sa Majesté, à Libourne ou tout autre endroit pour l'assurer de la fidélité des habitants, de leur obéissance jusqu'à exposer leurs vies et pour l'implorer de prendre en considération leurs souffrances et de leur donner quelque soulagement ".

Mais le 5 octobre 1650, sur ordre du Maréchal de Camp, la ville dut fournir au régiment de Roquelaure, cantonné à Saint-Barthélemy-d'Agenais, " quatre-vingt pains, deux veaux, six moutons, un tonneau de vin, six sacs d'avoine et trente quintaux de foin par jour, jusqu'à nouvel ordre" . Cette lourde contribution ne fit qu'amplifier la misère dans le village.

Les Réformés avaient pu un moment espérer que le Roi leur serait reconnaissant de leur loyalisme et de leur attitude lors des troubles de la Fronde. Il n'en fut rien : Louis XIV était décidé à rétablir dans le royaume l'unité religieuse. Les protestants subirent à nouveau la persécution. Les Dragons obtinrent de nombreuses conversions par la force. Un certain nombre de familles avaient préféré s'expatrier plutôt de que de renier leur foi : les Galliné, les Dubosc, les Latané, les Montilhaud. La population du village baissa d'un tiers.

En avril 1685, le temple est démoli Les pierres et les matériaux du temple restèrent sur place pendant plus de vingt ans, personne ne voulant les enlever. Le 25 mai 1714, la Loi donna ces décombres à l'évêque d'Agen, "ainsi que ceux d'une vieille tour découverte dans l'enceinte de la ville, tour échappée à la ruine du château". et une croix est plantée au milieu par le curé, le père Guérin.

La dépopulation, importante dans la juridiction depuis la révocation de l'Édit de Nantes, se traduisit intra muros à la fin du XVIIIe siècle par l'abandon ou la ruine de nombreuses maisons Le faubourg de Touraille devint désert. Le coteau de Saint-Jean, qui avait été pendant des siècles un des plus riches vignobles de l'abbaye de Clairac, ne fut plus que pierres et broussailles. De fait, l'agglomération est restée un village agricole, fossilisé dans son tracé médiéval et plutôt dépeuplé.

Sous Louis XVI

En 1776, une terrible épizootie fit des ravages parmi le bétail. On mit en place des cordons de soldats pour entourer les régions infectées. Dès qu'une ferme contaminée était signalée, on abattait toutes les bêtes et on les enterrait profondément. Mais la maladie ne cessait d'empirer. Les foires à bestiaux avaient été interdites pendant un an pour éviter toute contagion. Le Roi ordonna de tuer toutes les bêtes et d'en saler la viande. Plus tard, l'épidémie cessa mais avait fortement accru la misère : il y avait dans la commune 138 indigents.

Pendant la Révolution

En 1789, il y avait à Laparade trois foires annuelles. Le village produisait du blé, du tabac, du seigle, du maïs, du millet, des pois, des fèves, du chanvre, du lin, des figues sèches et du vin.

En mars, Laparade envoya une délégation L'avocat Paul Geneste, le notaire royal Étienne Geneste, Abraham Feuillerade et Mathieu Maures. à Agen, à l'Assemblée des Trois Ordres, pour rédiger les cahiers de Doléances et préparer la réunion des États Généraux.

La première Garde nationale est constituée le 19 mars 1790.

La mairie est aménagée dans la maison du citoyen Geneste.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale

Le 12 juillet 1944, six résistants, dont une femme, furent fusillés par des soldats allemands contre un mur du village. Une cérémonie du souvenir a lieu tous les ans pour honorer leur mémoire.
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