Clairac (Clairac-en-Agenois) bastion du protestantisme dont la devise est « Ville sans Roy, soldats sans peur » agaçait le pouvoir et l’Eglise, au point que Louis XIII vint lui-même l’assiéger et l’occuper en 1621(du 23 juillet au 4 août). La devise a été gravée sur la Place Viçoze lors de sa rénovation en 2008.
La "Font'Grand", au bas de la rue Gambetta, est la principale source publique sous l'Ancien Régime qui a été couverte d'une voûte d'ogives de la fin du Moyen Âge. La façade classique porte la date 1636 et celle de sa réfection en 1909, encadrant une inscription en latin. À proximité, le nom « rue Esclopière », donné à une voie pentue, rappelle l'artisanat qui faisait jadis la spécificité du quartier. Au 7, rue de Puzoques, la maison sur cour, du milieu du XVIIIe siècle, appartenait aux barons de Maleprade.
La place Aristide-Briand est entourée de maisons du XVIIe et XIXe siècle. Cette place conserve la forme d'un bastion des fortifications démantelées suite aux sièges de la ville par Louis XIII. En effet, La ville fut assiégée du 23 juillet au 4 août 1621 par les troupes du roi Louis XIII. La population de confession protestante fut massacrée à plus de 90% et Théophile de Viau, alors présent et lui-même natif de Clairac, rapporte dans un sonnet satirique de nombreux actes de torture. Aujourd'hui encore la place Viçoze porte une plaque commémorative rappelant à la tolérance.
En 1482, Louis XI avait accordé des droits au chapitre de la cathédrale du Latran à Rome sur l'abbaye de Clairac. Mais l'essor du protestantisme dans la région empêchait ce dernier de percevoir ces revenus. Le 22 septembre 1604, Henri IV confirme le chapitre dans ces droits et fait en sorte qu'il soit en mesure de toucher les revenus de l'abbaye qui lui sont dus. En contrepartie, le chapitre fait ériger une statue à l'effigie du Roi de France, auquel il attribue le titre de « chanoine d’honneur ». Par ailleurs il fait célébrer une messe pour la prospérité de la France le 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d'Henri. En 1729, Louis XV augmente les revenus du chapitre de ceux de deux prieurés dépendant de l’abbaye de Clairac. La Révolution française supprime ces droits en 1791. Louis XVIII, Charles X et Napoléon III les restaureront sous forme d'une rente qui sera définitivement abolie en 1871. Depuis lors, le titre de « chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran » est porté par tous les chefs d'État français, y compris par les Présidents de la République qui possèdent leur propre stalle "réservée" dans la basilique romaine